La culpabilité est définie par Marshall B. Rosenberg comme un des « sentiments sonnette d’alarme ». Elle émane d’un écart entre ce qu’une personne aurait aimé vivre et ce qui est vécu.
Ce sentiment provoque une sensation désagréable adjoint de petites voix intérieures qui nous disent que « c’est de notre faute », que « nous avons fait le mauvais choix », « que nous aurions dû le savoir » « que nous n’avons pas été correct » etc…
Ce mécanisme prend sa source dans les programmes inconscients enregistrés pendant l’enfance. Si nous avons eu des parents à tendance « culpabilisateurs », il y a de fortes probabilités qu’une fois adulte on conserve ces automatismes. En effet, durant la période 0-8/10 ans l’enfant vit dans une forme de vérité absolue où toutes les expériences agréables ou désagréables s’engramment dans son subconscient pour constituer une base référente une fois adulte. Ainsi si la personne adulte fait une expérience similaire à une situation vécue dans l’enfance, alors la réaction initiale va s’enclencher. Elle est en effet considérée comme « valable » par la psyché, celle-ci ayant permis la survie de l’individu la première fois.
Nous fonctionnons ainsi en mode « automatique » car gouvernés par 95% d’inconscient. Nous ne nous en rendons pas compte mais nous faisons et refaisons souvent les mêmes choses pour enclencher les mêmes natures de comportements.
La culpabilité fait partie de ces programmes et peut être particulièrement désagréable car elle crée de fortes tensions internes, une charge mentale importante et parfois un mal être qui peut durer des semaines, des mois voire une vie.
Ce qui est intéressant de comprendre dans ce mécanisme c’est la temporalité. En effet à partir du moment où nous prenons une décision, nous sommes en possession d’un certain nombre de données qui vont orienter nos choix. Lorsque par la suite les paramètres de notre environnement changent, nous pouvons penser que « nous aurions dû » faire ou penser autrement les choses. Hors nous n’avions pas ces nouvelles informations. Et c’est là qu’émerge le sentiment de culpabilité.
Un des facteurs majeurs « aggravant » la culpabilité est la méconnaissance de soi. Si nous ne connaissons pas notre système de valeurs intrinsèques, si nous n’avons pas fait un travail personnel pour mieux nous connaître, alors il est très facile d’adopter un système de croyances qui n’est pas le nôtre. En effet nous héritons d'environ 80% des programmes inconscients (croyances) de nos parents. Si les choix que nous faisons (qui sont très inconscients) dépendent de LEURS systèmes de pensées – ce qui se passe généralement par défaut – alors il est probable que nous soyons sujet à l'insatisfaction, la déception et à la culpabilité, faute d’avoir choisi ce qui est réellement important pour nous.
Sortir de la culpabilité c’est donc tout d’abord mieux se connaître mais aussi acquérir des méthodes de transformation qui permettent de transcender ce sentiment de culpabilité et cela en autonomie. Rejoignez la prochaine formation sur la culpabilité en cliquant sur ce lien maintenant.
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